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Pour beaucoup de femmes, leur sac à main est plus qu'un truc pour porter leur maquillage, c'est toute leur vie dans un cocon de cuir.
Alors, que disent les sacs à main de leurs propriétaires et sont-ils vraiment un symbole puissant de l'émancipation des femmes.
Pour certaines femmes, il offre un moyen simple de transporter un sac à main, un téléphone portable et des clés, ainsi qu'un assortiment aléatoire de bricoles.
Mais pour d'autres, le sac à main est beaucoup plus que cela.
Les sacs à main sont devenus des symboles puissants de la «politique, de l’économie, de la mobilité sociale, des penchants pré-féministes ou des libertés post-féministes, de la vie éthique, du capitalisme avancé.
Il est vrai que le sac à main peut être une déclaration très publique sur l'image qu'une femme veut projeter.
Cela peut être un objet de désir très convoité, certaines femmes s’extasiant devant les sacs de créateurs ou les griffes des grandes maisons de luxe françaises.
Ou bien il peut s'agir d'un rangement privé d'objets personnels : photographies, porte-bonheur, coquillages, lettres d'amour - des trésors qui réconfortent ou inspirent.
Le sac à main d'une femme a une intimité intense. À certains égards, c'est un microcosme de sa vie.
Il y a un siècle, lorsque la vie des femmes tournait autour de préoccupations domestiques il n'y avait pas le même besoin ni le même désir de sacs. Votre trajectoire de vie a été écrite pour vous à l'avance.
Ce n'est que depuis un demi-siècle que les sacs se sont développés et ont pris plus de place dans la vie des femmes.
Plus les femmes sont devenues indépendantes, plus elles ont emporté leur sac tous les jours.
L'idée du sac à main en tant que symbole de pouvoir et d'autorité, voire d'arme, n'est pas nouvelle.
L'ancienne Premier ministre britannique Margaret Thatcher était bien connue pour avoir utilisé son sac comme moyen de discipliner les ministres conservateurs et de faire respecter la solidarité du cabinet pendant ses années à Downing Street.
Thatcher a utilisé son sac lors de réunions pour montrer qu'elle était sérieuse, ou feuilleter des papiers pour rendre les politiciens nerveux.
En attendant le début d'une réunion du Cabinet, un ministre aurait suggéré: «Pourquoi ne commençons-nous pas ? Le sac à main est ici.»
Le sac lui-même - un simple Asprey noir, qui fait maintenant partie de l'histoire politique - sera vendu aux enchères pour des œuvres de charité au prix indicatif de 100 000 £ (115 000 €).
Bien que certaines féministes aient autrefois qualifié les sacs à main d’outil d’esclavage, il n’y a pas de honte à admettre aujourd’hui la luxure des sacs à main.
Outre les souvenirs personnels et les accessoires de tous les jours, les femmes emportent de nombreux articles «juste au cas où» : aspirine (en cas de mal de tête), deux stylos (si un ne fonctionnait pas), ou contraceptifs en cas d'une rencontre inattendue.
Elles finissent souvent par porter des objets de confort - tels que des biscuits, des lingettes, des bouteilles d'eau et des mouchoirs en papier - pour d'autres personnes, y compris leurs enfants, leurs partenaires et même leurs collègues de travail.
Et, compte tenu de l’importance de son rôle de soutien, il n’est pas surprenant qu’on se sente perdu si un sac disparaît.
Une femme qui a perdu son sac à main ou sa bourse de luxe a l'impression d'avoir perdu une partie de elle-même.
Certains diront que, malgré tous ses attributs publics et privés, un sac à main n’est qu’un sac à main. Mais il peut avoir une capacité surprenante à conférer un statut.
Vous avez peut être dans votre entourage une amie, après des années d'utilisation avec des sacs écologiques, a acheté un sac à bandoulière en cuir élégant et coûteux.
Toute fière, elle vous montre le clic satisfaisant que la fermeture du sac fait en se fermant, elle dit : «J'ai l'impression d'avoir enfin grandi.»
C’est à ce moment là que vous vous rendrez compte qu’un sac à main n’est pas juste un sac à main !
